dimanche 1 avril 2007

Girondins malins



Dans l'indifférence quasi-générale, les Girondins
de Bordeaux vont faire une bien belle saison 2006/2007.
Du côté de la Garonne, pas (plus) de scandale financier,
pas (plus) de stars ingérables, pas (peu) de conflits d'égos
ou de bagarres physiques entre coéquipiers. Simplement,
une équipe faite de vieux grognards et de jeunes prometteurs.
Une délicate alchimie qui permet au club de remporter ce soir
la coupe de la ligue, au nez et à la barbe de Lyonnais
décidément bien mal en point.
Santé !
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samedi 31 mars 2007

Le Pen, le troisième homme

Rencontre avec un sondeur. Il s'agite : "Le Pen revient très fort dans nos études d'opinion, mais on ne sait pas comment pondérer les résultats bruts". Alors il applique le même coefficient pour tenter de donner au grand public la "véritable" place du leader frontiste dans l'opinion. Avec cette promesse : "La surprise, ce sera Le Pen, mais pas Bayrou !"

dimanche 11 mars 2007

"Je ne solliciterai pas de nouveau mandat..."


Chirac, dernière. Après 40 années de politique, Jacques Chirac jouait peut-être son match le plus difficile, ce soir à la télévision. En effet, comment conserver le mystère sur une décision - le fait qu'il ne soit pas candidat à sa propre succession - attendue par tous ? Comment capter l'attention des téléspectateurs sans vouloir, dans le même temps, défendre à tout prix ses 12 années passées à l'Elysée ?
Alors, le président a fait sobre. Sensible. Comme pour se donner du courage , il a ostensiblement pris son souffle au tout début de sa courte intervention - guère plus de 5 minutes. Une longue respiration, comme pour indiquer : "Bon, maintenant, il faut y aller ! ".
Alors il y est allé, affirmant sa "passion pour la France", revendiquant "le coeur et la force" placées tout au long de ses années "au service" de notre pays. Mettant en avant ce qu'il classe parmi les bons points de sa politique (recul de l'insécurité, l'affirmation des "valeurs républicaines essentielles", la réforme des retraites, la baisse du chômage...), mettant en garde les Français "contre les extrêmismes".
Et puis, la phrase tant attendue est arrivée : « Au terme du mandat que vous m'avez confié, le moment sera venu pour moi de vous servir autrement. Je ne solliciterai pas vos suffrages pour un nouveau mandat ». Nicolas Sarkozy a dû souffler profondément, lui aussi. Même si, comme prévu, le président a refusé d'en dire plus. "S'agissant des échéances électorales, j'aurai l'occasion d'exprimer mes choix personnels". Son soutien à Sarko attendra encore un peu.

Au moment de signifier son retrait de la vie politique, il y avait de l'émotion dans les yeux de Chirac. Une grande tristesse également. "Il y a sans aucun doute une vie après la politique. Jusqu'à la mort", avait-il déclaré quelques semaines plus tôt à Michel Drucker. Comme pour signifier que dans esprit, la retraite politique s'apparentait à une mort lente.

dimanche 25 février 2007

Saddam n'est pas mort, son avocat parle encore

Une info puisée dans le Sunday Telegraph : l'un des avocats de Saddam Hussein (plusieurs autres ont été tués durant son procès) a entamé l'écriture d'un livre dans lequel il promet de nombreuses révélations sur la vie de de feu-son-client.

Au cours des 140 visites qu'il aurait rendu à Saddam dans sa prison, Khalil al-Dulaimi prétend avoir appris des tas de choses sur les liens du Raïs avec les insurgés irakiens qui, aujourd'hui encore, ensanglantent le pays. La chute de Bagdad, les conditions encore troubles de la capture de Saddam, sa vie en détention seraient également au menu de l'ouvrage qui pourrait sortir début 2008.


Chirac, dernière


Après la conférence de soutien au Liban, celle sur l'environnement et le Sommet Afrique-France, Jacques Chirac a une dernière occasion de peser sur la politique - intérieure cette fois. Il s'agira pour lui d'exposer aux Français sa position par rapport au scrutin présidentiel des 22 avril et 6 mai. Se représentera-t-il ? Adoubera-t-il Nicolas Sarkozy ? Enverra-t-il a minima un appel implicite à voter pour lui ? Autant d'interrogations non levées à ce jour. Mais pour France Inter, les dés sont jetés : le président de la République aurait l'intention de s'expliquer à la télévision. Une intervention qui se déroulerait le lundi 5 mars, soit 11 jours avant la date-limite du retour des formulaires de parrainage (les fameuses 500 signatures) au Conseil constitutionnel.

samedi 24 février 2007

Bayrou les rend fous !

En ce samedi plutôt calme, deux petites infos qui en disent long sur la tension grandissante dans la campagne présidentielle. Dans la plus grande discrétion, TF1 vient d'accorder 20 minutes supplémentaires à François Bayrou pour sa participation à "J'ai une question à vous poser", lundi soir. Après avoir menacé de snober l'émission de PPDA, le patron de l'UDF s'était finalement ravisé. Mais il souhaitait obtenir davantage que les 60 minutes accordées par la 1ère chaîne. C'est maintenant chose faîte : avec 80 minutes de temps de parole, le voilà tout près du couple Royal-Sarkozy (120 minutes chacun).

Autre bonne nouvelle pour l'élu béarnais : l'attention que lui accorde désormais l'équipe de Nicolas Sarkozy. L'UMP vient en effet de mettre en place une cellule dite d"'observation et d'analyse stratégique" sur sa personne. Signe à la fois de la fébrilité du clan et de l'influence grandissante prêtée à Bayrou, crédité dans deux derniers sondages (dont celui à paraître demain dans le JDD) de 17 % des intentions de vote. Après avoir "pompé" à gauche, l'actuel "troisième homme" va-t-il maintenant jeter son dévolu sur l'électorat de Sarkozy ?

mercredi 21 février 2007

Le Pen et "l'incident" du 11 Septembre

Dans un entretien accordé mercredi au très respectable quotidien La Croix, le leader du Front National a trouvé une nouvelle façon de parler de lui, à un moment où les élus se font tirer les oreilles pour lui accorder les précieux parrainages nécessaires à sa candidature à la présidentielle.
Que nous déclare Le Pen ? Que les 3.000 morts des attentats de New York, «c'est ce qu'il y a en un mois en Irak». Et que c'est «beaucoup moins que les bombardements de Marseille ou de Dresde à la fin de la seconde guerre mondiale».
Et le leader frontiste d'évoquer « l'événement du 11 septembre, pour ne pas dire l'incident ».
Sans commentaire.

lundi 19 février 2007

Toujours en course


« Royal risque gros ». « Semaine cruciale pour Ségolène Royal ». Les titres des journaux annonçaient la couleur : la prestation de la candidate socialiste à la présidentielle, ce soir sur TF1, s’annonçait des plus périlleuses. Il faut dire que les sondages lui ont tourné le dos ces derniers temps. Mais au final, après deux heures d’émission, Ségolène Royal semble avoir tiré avantage de sa discussion avec les Français. Sans tambour ni trompette, mais avec des recettes simples.

Fille de colonel, la candidate socialiste a eu du mal à rester « parquée » derrière son pupitre. Comme pour briser les barrières avec ses interlocuteurs, elle n’a eu de cesse de « voyager » sur le plateau de TF1, prêtant même assistance à un homme en fauteuil roulant souffrant de sclérose en plaques qui venait d’évoquer le décès d’un de ses proches des suites de la même maladie. Visiblement émue, elle s’approcha de lui, prit sa main, et lança un « Ca va ? » avec un fort accent de sincérité.

Sur son programme, mis à part une proposition nouvelle - augmentation de 5% des retraites inférieures ou égales au SMIC net (984 euros) - , la candidate socialiste a déroulé son programme présidentiel : une hausse du SMIC à 1.500 euros brut sur 5 ans, réforme de l'impôt sur les sociétés avec un abaissement des charges pour les entreprises vertueuses (qui montrent l’exemple en embauchant), régularisation au cas par cas des sans-papiers, pas d’assistanat sans obligations, construction de logements sociaux. L’occasion de distribuer une pique en direction de Nicolas Sarkozy : « Si toutes les communes faisaient comme celle du ministre de l'Intérieur en matière de logements sociaux, on aurait une situation drôlement explosive dans le pays ».

Sur un ton maternel - ou professoral, c’est selon -, la candidate n’a pas hésité à se montrer familière avec ses interlocuteurs, multipliant les « Merci pour votre question » ou les « Très bonne question », ou appelant les gens par leur prénom comme pour museler leur – potentielle – animosité. Un homme parvint tout de même à la désarçonner en stigmatisant l'absence de chiffrage de son projet. "Mais si, mais si, il y a des choses dans mon programme", insista-t-elle à plusieurs reprises.

Enfin, interrogée sur l’avenir de son compagnon François Hollande (sera-t-il dans son gouvernement si elle gagne ?), Ségolène Royal éluda un instant la question, avant de lâcher : « Tous les talents seront utilisés ». Quant au remaniement de son équipe de campagne, il sera annoncé jeudi.

Et vous, qu’avez-vous pensé de sa prestation ?

dimanche 18 février 2007

Sale temps pour les journalistes !

Ce soir, c'était la première de l'émission politique de M6, présentée par la polyvalente Estelle Denis.



Invité : François Bayrou. Un programme qui fleurait bon le "7 à 8", le programme-phare de TF1 diffusé une heure plus tard. Au final, rien que du gentillet, pas désagréable à regarder mais rien de bien nouveau à se mettre sous la dent. De la politique-people qui a dû irriter le chroniqueur Alain Duhamel, débarqué cette semaine de l'antenne de RTL et France 2 pour avoir afficher sa sympathie pour Bayrou (la vidéo est ici) mais surtout grand pourfendeur de ce genre de show...

Pour ceux qui n'avaient pas lu la double page du Parisien consacrée justement, il y a quelques jours, au candidat de l'UDF à la présidentielle, l'émission constituait toutefois un opportun cours de rattrapage . "Comment avez-vous vaincu votre bégaiement ? ", "N'avez-vous pas peur d'être trahi par vos ennemis ? ", "Vous ressentez vraiment le besoin de repartir chaque semaine sur vos terres béarnaises ?", etc. Autant de questions qui n'ont pas eu à faire ciller Bayrou. Par ces temps de campagne électorale, une émission où l'on vous dit beau et intelligent, c'est toujours bon à prendre.
En revanche, il y en a un qui a passé un sale quart d'heure, c'est Bernard de la Villardière. Intervenu en cours d'émission pour apporter une touche "politique" à l'émission, le journaliste-producteur a interrogé Bayrou sur son côté "ni-droite ni gauche", lui demandant s'il ne reprenait pas-là une vieille antienne "chère à Jean-Marie Le Pen". Le patron de l'UDF s'est alors lancé dans une longue tirade contre son interlocuteur, l'avertissant qu'une fois devenu président, il "obligera" les chaines de télévision à "respecter le pluralisme", chose "qui n'est pas faite aujourd'hui". plus tard, Villardière essaiera bien de reprendre le dessus, mais finira par renoncer, sonné par les coups de boutoir de l'actuel troisième homme des sondages.
Prochain invité, dimanche prochain : Nicolas Sarkozy.

L'écume du jour, première !

Pour moi, c'est le grand saut ! La création de ce blog, c'est un accouchement au forceps, une délivrance après des années d'interrogations, d'incertitudes, de "je n'aurais jamais le temps" et de "à quoi bon ? ".
Et comme les aquoibonistes m'ont toujours épuisé, j'ai décidé ce soir de franchir le pas. Suivez-moi !